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Choisir la joie, pas le désespoir

  • Photo du rédacteur: Coralie Sawruk
    Coralie Sawruk
  • 20 mars
  • 3 min de lecture

Ganesha à Bali
Enfants du marché de Thimphu, Bhoutan photo par Coralie Sawruk | Tous droits réservés

Au début de mon chemin de Yogini, un des mes profs de Singapour (Mahendra, qui enseignait le mardi midi avec une bonne humeur rare), nous répétait souvent que le but de la vie c'était: "apprendre à choisir la joie, pas le désespoir". Et qu'il s'agissait aussi d'une raison noble de se tourner vers le Yoga.


Bien sûr, mon esprit cynique et rationnel de l'époque avait vite jugé la chose (songer à trouver la joie dans les moments difficiles ...pfff...🙄). Ma perspective étroite sur le Yoga à cette époque (le réduire à une pratique de mouvement) ne m'avait pas vraiment permis d'y comprendre grand chose de plus.


15 ans plus tard, les mots de Mahendra font plus que jamais sens.


Alors que ces dernières années m'ont poussée près de mes limites dans pas mal de domaines, je me rends compte que trouver un petit espace dans une journée difficile pour voir les jolies choses, aussi petites, futiles, ou anodines soient-elles, m'a souvent permis de réguler mon stress, de diminuer ma mauvaise humeur, et parfois, de pardonner.


Comme un instant de pause pour me souvenir que non, TOUT n'allait pas SI mal.


Cela demande un effort de se souvenir que tout ne se résume pas au négatif. De ne pas tomber dans le cercle vicieux de tourner encore et encore autour de l'idée que l'on se fait du pire. Cette dernière, de toutes façons, n'existe que dans l'illusion de l'esprit agité (le Maya en Yoga)


Cela demande du courage de faire le choix du guerrier, celui de garder le coeur ouvert quand tout nous incite à nous protéger ou pire, à céder à l'agressivité.


Cela demande de la discipline de choisir de continuer à regarder les petites joies du quotidien. Un bon moment de rire avec un collègue ou un ami. Se réveiller auprès de la personne avec laquelle on a choisi de passer sa vie. Randonner en forêt quelques heures pour profiter du printemps.


Qui sait, l'anticipation d'aller à votre cours de Yoga? D'accéder à créer ce petit espace tranquille où se souvenir des jolies choses devient tout à coup seconde nature?


En anglais, on dit "small things can bring great feelings", que l'on peut traduire comme "les petites choses s'accompagnent des sentiments les plus profonds"


Alors que tout comme vous, je vois une partie de ce qui m'entoure devenir instable, illogique ou belliqueux, je continue à choisir la joie dès que je le peux. Cela ne veut pas dire s'enfermer dans une bulle naïve, qui serait là aussi tomber dans l'illusion, le Maya. Je suis tout à fait lucide sur le monde dans lequel je vis, et pour être tout à fait honnête arrive de moins en moins à y trouver ma place.


Mais je pense souvent aux mots et au sourire de Mahendra. Je sais qu'il y a d'autres personnes qui comme lui, comme moi, refusent de se laisser dominer par des pensées nourries par la peur. Savent que ces petits instants d'optimisme, aussi anodins et brefs soient-ils, ne méritent pas d'être ignorés ou diminués par un monde qui se concentre de plus en plus sur ce qui nous limite et nous oppose.


Le monde extérieur se fait souvent le miroir de notre monde intérieur. Le Yoga nous montre comment cultiver notre sécurité intérieure, mais le plus gros du travail reste de l'étendre à notre vie de tous les jours: en choisissant la curiosité, l'ouverture, l'opportunité. Et donc de faire avec ce qui est possible.


Après tout, n'est ce pas le grand philosophe Henri Bergson, qui disait :

"l'avenir n'est pas ce qui va arriver, mais ce que l'on va faire" ?

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